En los zaguanes angeles muertos

Alberto Félix Alberto

Forcé à passer la soirée avec des hôtes dont il ne comprend pas la langue, un homme entreprend un voyage tourmenté dans les couloirs remplis de spectres de son inconscient et de ses souvenirs.

Détails

Emprisonné dans cette mise à l’écart temporaire, il laisse peu à peu défiler devant lui une suite hallucinante de personnages, d’objets hétéroclites, de violences enfantines… Aux prises avec les forces opposées qui le constituent, aux prises avec les conventions, la religion, la répression, il mesure sa triple marginalité – juif, homosexuel, artiste – et dégage sa vraie nature. Bercé de musiques liturgiques, d’airs de tango, de bruits de vent et de pluies torrentielles, en équilibre instable entre le calme d’Apollon et les désordres de Dionysos, un univers étrange fondé sur la différence et sur l’ambiguïté, presque sans texte à part les mots d’une langue inventée. Comme lame de fond omniprésente, les voix inintelligibles des deux étrangers. Émerge à la surface une excursion hypnotique, comme un rêve noir et blanc qui va de la pénombre à la révélation.

Crédits

Conception et mise en scène Alberto Félix Alberto