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La chambre anéchoïque

JEAN-SÉBASTIEN LOURDAIS | FABRICATION DANSE

Faire l’expérience de La chambre anéchoïque, c’est se couper du monde pour écouter ce qui se passe à l’intérieur du corps. Un spectacle à regarder avec le ventre.

Détails

Chorégraphe-interprète intense et atypique, Jean-Sébastien Lourdais rejette tous les carcans. Y compris celui de sa propre signature chorégraphique. Loin des tensions explosives de ses œuvres précédentes, il nous invite à nous couper du monde et à nous connecter aux rythmes intérieurs. Incursion dans La chambre anéchoïque, un lieu où le silence est si opaque que le seul chant audible est le bouillonnement de la vie sous la peau.

Un long réseau de fils de cuivre tisse le paysage métaphorique d’un organisme vivant. Des pans de latex tendus sur des haut-parleurs vibrent comme des tympans. Le souffle et la résonance sont la matière première du compositeur et musicien Ludovic Gayer, devenu performeur pour l’occasion. Ici, tout a une incidence sur tout. La sensation guide le mouvement, le son l’influence. Individus et environnement se métamorphosent de concert. Tout en fluidité. Un voyage au centre de soi-même, un spectacle à regarder avec le ventre.

Crédits

UN SPECTACLE DE FABRICATION DANSE
CHORÉGRAPHIE JEAN-SÉBASTIEN LOURDAIS
INTERPRÉTATION LUDOVIC GAYER + JEAN-SÉBASTIEN LOURDAIS
CONCEPTION SONORE LUDOVIC GAYER
LUMIÈRES JEAN JAUVIN
CONCEPTION VISUELLE KATHERINE MELANÇON
CONSEIL ARTISTIQUE ET DRAMATURGIE SOPHIE MICHAUD

COPRODUCTION FESTIVAL TRANSAMÉRIQUES + CDC LES HIVERNALES (AVIGNON) AVEC LE SOUTIEN DE BOULANGERIE ARHOMA D’HOCHELAGA RÉSIDENCES DE CRÉATION I.D.D.A.C. (BORDEAUX) + COMPAGNIE LES MARCHÉS D’ÉTÉ (BORDEAUX) + UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL PRÉSENTATION EN COLLABORATION AVEC USINE C

RÉDACTION FABIENNE CABADO
TRADUCTION NEIL KROETSCH

CRÉATION AU FESTIVAL TRANSAMÉRIQUES, MONTRÉAL, LE 2 JUIN 2015

 

JEAN-SÉBASTIEN LOURDAIS | FABRICATION DANSE (Montreal)

Anticonformiste, jusqu'au-boutiste et éclairé
Si, en 15 ans de carrière, il est resté constant dans sa détermination et radical dans ses choix, Jean-Sébastien Lourdais est passé d’un univers de tensions physiques et psychiques, à la fois drôle et dérangeant, à une approche sensorielle exigeant du spectateur ouverture, patience et attention. Originaire de Bretagne, il étudie la danse contemporaine, la danse classique, le jazz moderne et la danse-théâtre en France et débarque à Montréal en 1997. En 2001, un bac en danse en poche, il crée Un beau matin du 21 juin. On y trouve déjà le déséquilibre gestuel et le dysfonctionnement qui fondent son esthétisme, et jusqu’en 2010, il mettra en scène des personnages hors-normes en perte de contrôle, terrassés par le doute, la peur ou la douleur, ramenés à une animalité brute et explosive par les agressions répétées d’une société qui les contraint et les exclut. Le malaise imprègne Défaut de fabrication, qui donne son premier nom à la compagnie qu’il rebaptisera Fabrication Danse, ainsi que Règlement de compte, Le lait de la vache, Toutou Kaputt et Contrôle/Réaction. Avec le solo Vers, Lourdais prend un virage inattendu, se détournant de la théâtralité pour un travail sur l’état. Suivront deux œuvres de commande, dont Étrange, pour le Toronto Dance Theatre, qui lui vaut une nomination aux prix Dora Mavor Moore en 2012. En 2014, à l’Agora de la danse, Milieu de nulle part s’annonce comme un laboratoire de présence où il entreprend la dé-domestication du corps qu’il poursuit avec cette nouvelle œuvre à l’affiche du FTA.

Biographie complète