© Henri Robin et le spectre par Eugène Thibault, 1863, coll. Gérard Lévy, Paris

L’Invisible

Marie Brassard

La ville de Berlin, les ectoplasmes, ces émanations visibles du corps des médiums, et le canular littéraire autour de J T Leroy, cet écrivain inventé par une femme qui cherchait le moyen d’être publiée, fournissent à Marie Brassard le matériau métaphorique idéal à une réflexion sur l’art et la création, sur la frontière poreuse entre la créatrice et sa créature.

Détails

Depuis l’époque où elle travaillait avec Robert Lepage à la création du Polygraphe, Marie Brassard multiplie les séjours à Berlin. Ville cerveau avec ses deux hémisphères apparemment réunis, Berlin est au cœur de L’Invisible. La nouvelle création de Marie Brassard, après Jimmy, créature de rêve, La Noirceur et Peepshow, toutes trois créées au FTA, est une exploration scénique du double et de l’altérité, une tentative d’apprivoisement de ces formes mystérieuses et insaisissables qui jaillissent de nous. En collaboration avec l’artiste finlandais Mikko Hynninen et le compositeur et concepteur sonore Alexander MacSween, cette artiste à la fois singulière et plurielle qu’est Marie Brassard s’emploie à matérialiser les esprits et les corps qui l’habitent, à faire résonner leurs voix spectrales, à rendre visible l’invisible.

Crédits

Texte, mise en scène et interprétation : Marie Brassard

Composition musique et son – partie 1 : Alexander MacSween

Installation son et lumière – partie 2 : Mikko Hynninen

Scénographie : Simon Guilbault

Direction technique : Richard Desrochers

Production : Infrarouge (Montréal)Coproduction : Festival TransAmériques, La Bâtie – Festival de Genève, PuSh International Performing Arts Festival (Vancouver), Wiener Festwochen (Vienne), Théatre Français du Centre National des Arts (Ottawa).
Ce spectacle a bénéficié d’une résidence de création à l’Usine C.
Texte: Stéphane Lépine