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© Sarah Vanhee
Théâtre

Mémé

Sarah Vanhee

Ce qui nous noue

Nourrir, soigner, labourer, enfanter, prier (et répéter) : les corps de nos grands-mères ont longtemps été instruments d’un labeur invisible avant de tomber de fatigue. Afin de conjurer le sort, l’autrice et performeuse belge Sarah Vanhee convie l’esprit de ses ancêtres maternelles à une ultime rencontre : un rassemblement aussi nécessaire que festif.

Il est dit que les fantômes apparaissent là où une souffrance demande à être entendue et nommée. Seule sur une scène peuplée de voix, Sarah Vanhee est rejointe par des apparitions spectrales, des jeux d’ombres et des mots d’enfants, imaginés en collaboration avec la marionnettiste Toztli Abril de Dios et l’artiste sonore Ibelisse Guardia Ferragutti. Entre le corps féminin, la maisonnée et la terre ancestrale, Mémé est une ode à nos filiations matriarcales. D’ailleurs, à l’oral, « mémé » s’entend aussi « m’aimer » : une douce invitation à réhabiliter le sens du soin envers l’autre, comme envers soi-même.

Crédits
Information générale

Sur l'artiste

© Phile Deprez

Sarah Vanhee (Bruxelles)

Chaque projet initié par Sarah Vahnee génère des espaces de tremblements qui renversent l’ordre établi, ouvrent les horizons disciplinaires et permettent des rencontres improbables. Un art relationnel au sens plein, où, toujours, l’attention se pose sur la part invisible de l’histoire et des voix qui n’ont pas été entendues.

Biographie complète

Échos des médias

« En redonnant une valeur à ce qui n’en a plus, du moins à nos yeux, l’artiste belge provoque une prise de conscience de l’impact de notre empreinte sur la planète, une sensibilisation encore plus grande que toutes les campagnes écologistes et autres appels au respect de l’environnement. »

Samuel Pradier, JEU, 2018-05-27, à propos de Oblivion

« L’artiste donne de la visibilité à ce qu’on s’efforce de rendre rapidement invisible. Et pour un instant, elle redonne du poids aux produits et conséquences de nos actes, peu importe leur forme. Ce qu’il faut de doigté pour loger tout cela dans les petits intervalles contenus entre quelques déchets. »

Gagné-Dion, Le Devoir, 2018-05-27, à propos de Oblivion

Entretien

« Je cherche avec Mémé à comprendre de quoi est faite cette souffrance transgénérationnelle. Une partie de la pièce concerne l’histoire des silences de ma famille que j’ai collectés, archivés, et dont j’ai hérité de la douleur. Ces silences sont aussi ceux des paysages de mon enfance en Flandre. »

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