Fin de série
Des filles en série luttent contre leur formatage et leur disparition annoncée. La résistance s’organise : les corps se cabrent, les filles standardisées deviennent des femmes sauvages. Une collaboration avec l’auteure québécoise Martine Delvaux (Les filles en série. Des Barbies aux Pussy Riot, 2013).
Combat ultime
Experte des tensions entre expression de la puissance féminine et soumission aux stéréotypes, Manon Oligny met en scène des filles en série luttant contre leur disparition. Un huis clos obsédant sur les affres du conditionnement. Une critique cinglante d’un monde en quête de perfection.
Allure chic, presque parfaitement identiques, toutes sont issues du même moule. Danseuses habitées d’un même mouvement perpétuel, soprano prise d’un irrépressible délire musical. Produits d’une chaîne de montage dont le bruit se répand en tapisserie sonore lourde et lancinante. Les formations complexes se déploient dans l’espace tel un corps de ballet, un défilé militaire, un numéro de pom pom girls… Mais la machine se dérègle systématiquement. Les corps se cabrent, le langage gestuel se délie. Les filles formatées deviennent des femmes sauvages. La résistance s’organise contre leur éradication. Un manifeste sur le sort de la femme au temps des intégrismes et de l’hyperconsommation.
Direction artistique et chorégraphie Manon Oligny en collaboration avec Interprètes
Interprétation Geneviève Bolla + Miriah Brennan + Marilyn Daoust + Karina Iraola + Anne Le Beau
Soprano Florie Valiquette
Collaboration à la dramaturgie Martine Delvaux
Composition musicale Création Ex Nihilo aka Guillaume Bourassa + Sébastien Gravel
Conseil artistique et assistance aux répétitions Christine Charles
Lumières Bruno Rafie
Directeur technique Julien Véronneau
Coproduction Festival TransAmériques avec le soutien de Production Rhizomes (Québec) + Transcultures – Centre interdisciplinaire des cultures numériques et sonores (Mons) + Espace Marie Chouinard
Résidences de création Escaut architectures (Bruxelles) + Espace Marie Chouinard
Création au FTA, Montréal, le 4 juin 2016
Manon Oligny (Montréal)
Manon fait de la danse
La difficulté d’être femme, entre pulsions naturelles, stéréotypes et autres carcans, traverse l’œuvre de Manon Oligny depuis 1993. Que leur prison soit physique, mentale ou relationnelle, les héroïnes de ses créations chorégraphiques mènent une lutte acharnée pour échapper à l’enfermement, sous l’œil impuissant du public souvent placé dans la position du voyeur.