Biokhraphia
Le titre est formé de trois mots : bio vient du grec bios qui signifie la vie, graphia vient aussi du grec et désigne l’écriture et, enfin, khara en arabe veut dire merde. Biokhraphia : biographie de merde. L’autobiographie, que ce soit au théâtre ou ailleurs, n’est-elle pas toujours mensonge ou manipulation ? L’identité n’est-elle pas en partie un leurre ? Moi, qui est-ce ? De qui est-il question quand il est question de moi ?
Voilà les interrogations que soulève sur un mode ludique et troublant les artistes libanais Lina Saneh et Rabih Mroué. Entre bande magnétique et bande vidéo, entre fiction et réalité, dévoilement et secret, la performeuse dialogue avec elle-même, distille son moi comme une eau-de-vie et se réinvente au gré de sa fantaisie. Par la même occasion, elle réfléchit sur le statut de l’artiste dans son pays et sur les liens pervers entre l’identité et le politique. Double jeu, double-je, Biokhraphia ou la vérité impossible de soi.
TEXTE ET MISE EN SCÈNE
LINA SANEH
RABIH MROUÉ
BEYROUTH
DÉCOR ET GRAPHISME
ALI CHERRI
DISTRIBUTION
LINA SANEH
PRODUCTEUR
ASHKAL ALWAN
BEYROUTH