Choral
Au point de départ de Choral, l’écriture de Kafka, «si claire et en même temps si « à côté » qu’elle désigne et décrit, en quelque sorte par défaut, les mécanismes sociaux individuels». (François Tanguy).
Au travers d’un tulle qui donne aux formes un flou irisé, des hommes en habits noirs, des femmes en robes aux blancs cassés s’activent. Au milieu d’un incessant déménagement d’armoires, de chaises, de cadres pleins ou vides, on dirait des veilleurs de nuit plongés dans un monde en déséquilibre au bord de la chute. Images bougées, gestes jamais fixés, mouvements esquissés, musique en vagues ou en bourrasques, mots qui reviennent de loin comme des murmures d’agonisants, dépoussièrent la mémoire, déplacent la certitude, déjouent l’effet. On frôle le bonheur d’assez près, là où est la vraie souffrance. Dans ce théâtre de foire, ce théâtre des ombres, ce castelet aux draps enfantins, le monde grince aux entournures. On y redécouvre la gravité du silence réflexif, le subtil plaisir de l’émotion attentive. On retrouve l’envie d’échapper aux usages.
Mise en scène et scénographie
François Tanguy
Coproduction
Théâtre du Radeau (Le Mans)
Quartz de Brest
Théâtre en Mai (Dijon)
Théâtre Garonne (Toulouse)