Cinema cielo
Délinquante, offensive, l’oeuvre de Jean Genet est toute théâtrale, y compris dans ses romans. Maître dans l’art de la poudre aux yeux, expert en faux et en rhétorique, cela pour mieux démasquer les faux-semblants et les apparences, Genet se serait reconnu dans l’adaptation irrévérencieuse et flamboyante qu’offre Danio Manfredini de son roman Notre-Dame-des-Fleurs.
Oubliez le Cinema Paradiso, vous êtes au Cinema Cielo, salle qui faisait autrefois dans le porno et qui devient aujourd’hui la scène d’un théâtre où la parole s’éteint, où le corps règne, où les solitudes se cherchent, se frôlent puis s’étreignent. Les clients vont, viennent et les spectateurs, qui occupent la position de l’écran, épient les diverses présences qui hantent ce lieu et qui, toutes, sont en représentation : Louis, surnommé Divine, magnifiquement interprété par Manfredini lui-même, ses nombreux amants et un séduisant assassin. Une humanité clinquante et vraie qui fantasme l’amour et pour qui le sexe est besoin, évasion et marchandise. Divine recréation par un maître de la marge en Italie.
IDÉE ET MISE EN SCÈNE
DANIO MANFREDINI
LUMIÈRE
MAURIZIO VIANI
ENVIRONNEMENT SONORE
MARCO OLIVIERI
DISTRIBUTION
PATRIZIA AROLDI
VINCENZO DEL PRETE
DANIO MANFREDINI
GIUSEPPE SEMERARO
PRODUCTEUR
EMILIA ROMAGNA TEATRO – MODÈNE
EN COLLABORATION AVEC
FESTIVAL SANTARCANGELO DEI TEATRI