El coronel no tiente quien le escriba
Un homme attend depuis quinze ans le versement de sa pension de guerre et habite dans l’intervalle un temps immobile, inconscient de la lente dégradation des choses autour de lui. Adapté d’une nouvelle de Gabriel García Márquez, un chant douloureux à une Amérique latine qui ne connaît pas les demi-mesures. Au milieu de marais boueux traversés d’apparitions, d’actions à la beauté râpeuse qui se chevauchent comme en rêve, de rituels sanglants palpitant sous la chaleur et de musiques obsédantes, le colonel demeure rivé à son hamac comme à un cocon. L’illusion ne se mange pas, lui reproche sa femme. Elle ne se mange pas, mais elle nourrit, rétorque-t-il…
« Depuis la maison du colonel nous voyons les murs s’ouvrir, le marécage s’étendre, la pluie l’emporter, saccager les meubles et les objets, le vide grandir, la solitude s’imposer comme destin. […] La tragédie d’un homme et de quelques êtres spoliés de leur richesse et dont les espoirs sont trahis. » -Carlos Giménez, metteur en scène.
Grupo de Teatro Rajatabla D’après une nouvelle de Gabriel García Márquez Adaptation et mise en scène Carlos Giménez