Les chants de la forêt

Artiste interdisciplinaire, Émilie Monnet a développé une pratique scénique autour des questions d’identité, de territoire et de transformation qui l’ont propulsée sur les plus prestigieuses scènes du monde. Au croisement du théâtre, de la performance et des arts médiatiques, elle propose des œuvres collaboratives qui ramènent au premier plan des vies et des histoires négligées. D’origine anishinaabe et française, elle a grandi entre l’Outaouais et la Bretagne, et vit actuellement à Mooniyaang/Montréal. Avec sa compagnie ONISHKA, elle crée des ponts entre les communautés artistiques autochtones à travers le monde, notamment par la plateforme Scène contemporaine autochtone, qui a présenté des événements à Édimbourg, au Festival international comme au Fringe. Sa pièce Marguerite : le feu a été acclamée au Festival d’Avignon l’été dernier. Le FTA a présenté en 2019 This Time Will Be Different, une collaboration avec la chorégraphe Lara Kramer, dénonçant le statu quo envers les peuples autochtones canadiens.

Née dans le Yurayaco en Colombie, elle a grandi avec les cérémonies traditionnelles ambiwaska animées par ses grands-pères taitas (médecins traditionnels). Détentrice de ces précieuses connaissances, elle a contribué à la reconnaissance officielle des territoires Inga et à la création d’un réseau radiophonique panamazonien en langue inga. Elle a créé des œuvres d’art sonore expérimental pour le Amazon Intercultural Radios Network et a participé à des résidences artistiques et à des laboratoires sonores dans de nombreux pays.

Les deux artistes collaborent depuis plus de 12 ans à des échanges solidaires entre leurs communautés, lesquels nourrissent de diverses manières leur travail autour de la performance NIGAMON/TUNAI, amorcé dès 2011. Un tout premier laboratoire d’exploration a été présenté au centre d’art OBORO à Montréal en 2014. Le FTA a présenté un laboratoire public en 2023.