Les maîtres anciens
Denis Marleau, plasticien du verbe et de l’espace, s’attaque à l’un des monuments de la littérature contemporaine : Thomas Bernhard. Un auteur de génie, un auteur maudit! Dans Les Maîtres anciens, un roman sous-titré «comédie», Thomas Bernhard atteint des sommets dans l’art d’enfoncer tous les clous en même temps. Reger, le personnage-pivot du récit, est assis dans la salle Bordone du Musée d’art ancien, comme tous les deux matins depuis trente ans, devant L’Homme à la barbe blanche du grand Tintoret. L’on accède à ce qu’il a déjà dit et redit sur tout, sur tous les tons et totalement, grâce à l’exactitude sidérante de son porte-parole et ami indéfectible, Atzbacher.
Le seul crédo de Reger dans la vie : pratiquer l’exagération pour que quelque chose remue dans son pays. Un pays bête, méchant et hypocrite à faire rugir même une fourmi : un pays qui nous est étrangement familier. Un parcours théâtral lucide et ludique en perspective, une course à relais frôlant l’abîme et la trappe ubuesque à répétition.
Une création de
Théâtre Ubu
Adaptation et mise en scène
Denis Marleau
D’après le roman de
Thomas Bernhard
En coproduction avec
Festival de théâtre des Amériques
Centre national des arts