© Michael Cooper

The Crackwalker

Urjo Kareda et Andy McKim

De jeunes paumés attachants vivent en marge de la société dans un cul-de-sac tant économique qu’affectif. L’une se prostitue, l’autre est attirée par un escroc minable qui a peut-être violé la première…

Détails

Les tensions se gonflent bientôt d’une peur diffuse qui frôle l’horreur : au détour d’une phrase apparaît soudain le mot  » infanticide « … crue et viscérale, drôle et chaleureuse, cette saga de l’enfer urbain remue sans ménagement le tréfonds de nos manies et de nos obsessions. Judith Thompson fracture la syntaxe, laisse parler le corps, débusque la poésie à même la tornade permanente qui emporte ses personnages. Aucune pudeur dans leurs halètements nerveux, aucun spasme et aucune protestation de leur part qui ne soient à la fois urgents et organiques, aucune zone de leur comportement qui ne soit auscultée avec une hardiesse provocante. De ce bouillon de culture émaillé de percées dans l’onirisme, se dégage une voix unique qui fouille avec précision les replis les plus secrets de l’âme humaine et de l’animal qu’elle renferme.

Crédits

Texte Judith Thompson Mise en scène Urjo Kareda et Andy McKim