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© Christophe Raynaud de Lage
Danse

كما روتها أمي – Du temps où ma mère racontait

Ali Chahrour

Exorciser le malheur. Le Libanais Ali Chahrour convoque chant, musique et danse pour exalter la force de l’amour maternel dans deux histoires vécues par sa propre famille. Fatmeh a perdu son fils en Syrie, elle en est morte. Leila sauve le sien, Abbas, du destin de martyr. Les deux derniers incarnent ces récits poignants en toute sincérité. La danse ondulatoire et giratoire du chorégraphe apaise le vertige de la perte. Le geste, minimal, va jusqu’à l’immobilité. L’intensité des regards fait vibrer le silence et le temps suspendu.

Après May He Rise and Smell the Fragrance (FTA, 2019), Ali Chahrour et son équipe sont de retour au FTA avec une œuvre de mémoire ancrée dans le réel pour libérer le chagrin et nourrir l’espoir. L’amour et la mort ne font qu’un. Ils nous vont droit au cœur.

Crédits
Information générale

Sur l'artiste

© Lea Skayem

Ali Chahrour (Beyrouth)

Né à Beyrouth où il a étudié le théâtre parce qu’aucune formation en danse n’y existait, Ali Chahrour s’est empressé d’oublier les codes de la danse occidentale appris par la suite aux Pays-Bas, en Allemagne et en France. Ses références et sources d’inspiration, ce sont les gens et la culture de son pays, dont il raconte les histoires oubliées.

Biographie complète

Échos des médias

« Cette ode à la famille prend à la gorge et suscite des émotions universelles. »

Christophe Candoni, Sceneweb.fr (France), 22-07-2022

« Porteuses d’histoires, ces héroïnes de l’ordinaire laissent leur tendresse et l’intensité de leur attachement maternel traverser leur corps et prendre voix. Sur la scène, elles mettent au monde des portraits de familles bouleversants où restera chez chacun l’infinie beauté du lien. (…)  Mouvements, chants, paroles et musique proposent aux générations de faire autant union que sécession, à l’image de l’amour étroit et insondable qui unit une mère et son enfant. Absolu. »

Asma Drissi, La Presse de Tunis (Tunisie), 29-03-2023

« Chants et musiques mêlées en un son oriental tout juste teinté au temps présent, gestes chorégraphiques empruntés aux danses traditionnelles, illuminés par le regard du chorégraphe, qui une fois n’est pas coutume, investit le plateau, l’habite de sa présence irradiante, de sa gestuelle hypnotique. »

Olivier Frégaville-Gratian d’Amore, L’Œil d’Olivier (France), 23-07-2022

« Une distribution intergénérationnelle livre des tableaux de famille où figurent en majesté les mères. Emblématiques et omniprésentes dans l’œuvre d’Ali Chahrour, elles sont mises en avant comme de véritables héroïnes, dignes, fortes, combatives, certes affligées, mais bien plus déterminées. »

Christophe Candoni, Sceneweb.fr (France), 22-07-2022

« Dans un subtil enchevêtrement de chants bouleversants et de saisissants tableaux, Ali Chahrour convoque une étonnante réunion de famille où se retrouvent les vivants et les morts, et tapies dans leur ombre, toutes les douleurs d’un pays meurtri. »
 

Laurence Péan et Marie-Valentine Chaudon, La Croix (France), 25-07-2022

Entretien

« De nombreuses mères cherchent leur fils disparu ou tentent de sauver ce qu’il en reste. En tant que chorégraphe, j’essaie de sauver l’histoire elle-même. Je crois que les histoires individuelles peuvent résumer un contexte, qu’une chorégraphie peut réécrire les histoires oubliées. »

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