Make Banana Cry
En créateurs indisciplinés et protéiformes, Andrew Tay et Stephen Thompson mènent le bal de Make Banana Cry : un fashion show détourné où se déverse une vague de corps politiques prêts à faire trembler le regard occidental. Ici, les flirts avec les clichés culturels sont nombreux et cohabitent avec l’espace sacré d’une fausse exposition créée par l’artiste visuelle Dominique Pétrin.
Dans une tentative de se débarrasser du poids de la représentation stéréotypée et de la fétichisation, les deux complices ouvrent les portes d’un lieu où l’irrévérence est reine et fait barrage à la norme. Make Banana Cry se présente comme une machine chorégraphique dans laquelle une bande de performeuses et de performeurs aux identités intersectionnelles défilent et séduisent pour mieux montrer leurs coutures. Un happening déstabilisant qui subvertit le fantasme d’une culture pop occidentale « universelle ».
Sur les artistes

Andrew Tay (Toronto)
Portés par un désir de solidarité et de dialogue envers leurs identités culturelles et corporelles respectives, Andrew Tay et Stephen Thompson font coïncider leurs esthétiques cousines et flamboyantes dans l’irrésistible Make Banana Cry. Ces deux artistes progressistes brillent là où le potentiel de transformation du corps et l’affirmation identitaire prennent le pas sur la norme et le formalisme.

Stephen Thompson (Nice)
Complice de longue date du FTA, Stephen Thompson est un artiste interdisciplinaire d’une précision hors du commun.
Échos des médias
« Une pièce contagieuse et perturbante qui ne vous laissera pas indifférent. »
Tiffanie Boffa, Dfdanse.come, 2017-04-08
« Soulevant des enjeux liés à la diversité, Make Banana Cry veut à la fois remettre en question les fantasmes projetés de manière récurrente sur les personnes asiatiques, mais suppose plus largement une réflexion sur le futur des identités racisées dans les sociétés occidentales. »
Mélanie Carpentier, Le Devoir, 2017-04-01