The Beach and Other Stories

Sa démarche, personnelle et exigeante sur le plan formel, engage le corps, le son et l’espace comme interfaces relationnelles. Au fil des années, son regard oblique l’amènera à collaborer comme interprète, mais aussi comme œil extérieur et conseillère artistique, avec plusieurs artistes hors catégories bien connus du FTA tels que Katie Ward, Paul Chambers, Hanako-Hoshimi Caines, Brice Noeser et bien d’autres. Kefirova partage aussi le fruit de sa pratique innovante au sein d’ateliers de création.

En 2012, à sa sortie de la prestigieuse Académie de danse et de théâtre d’Amsterdam (DAS Theatre), elle crée The Nutcracker avec comme partenaires de jeu 25 kilos de noix de Grenoble, une paire de talons hauts et quatre haut-parleurs. Une proposition généreuse et jubilatoire qui fait craquer l’idée des limites intérieures et extérieures qui nous contiennent. Le corps y est célébré comme réalité complexe et paradoxale tout comme dans Corps. Relations (2014). Avec Measuring distance (2016), elle approfondit une recherche sur l’espace grâce à un jeu de proximité et de distance lui permettant d’explorer différents points de rencontre. Dans Boxes Towels (2021), la chorégraphe multiplie les surfaces — papier peint, serviette, écran — et brouille la piste des sons dont elle révèle petit à petit les mystères. The Beach and Other Stories s’inscrit dans le sillon d’un corpus en quête d’équilibre et de conscience. Cette fois, Kefirova s’allie à l’auteur Michael Martini pour explorer un rapport plus immédiat avec le public. Par un fin travail de narration, le duo débride les images d’archives photographiques de la Bulgarie des années 1996-1998 réalisées par Olivier Tulliez.