Face-à-face poétique avec le présent
Montréal, le 28 janvier 2025 – Le Festival TransAmériques dévoile aujourd’hui quatre spectacles de sa prochaine édition, qui se tiendra à Montréal du 22 mai au 5 juin 2025. Martine Dennewald et Jessie Mill, codirectrices artistiques du FTA, sont fières d’annoncer que le Festival accueillera les nouvelles œuvres de deux figures emblématiques de la scène québécoise : danses vagabondes, de Louise Lecavalier et Hiroshima mon amour, de Christian Lapointe; ainsi que deux artistes étrangers qui font bouger les lignes de la création actuelle : la chorégraphe sud-africaine Mamela Nyamza avec Hatched Ensemble et le metteur en scène argentin Tiziano Cruz avec Wayqeycuna. Ces spectacles s’ajoutent aux grandes œuvres théâtrales Taverna Miresia et LACRIMA, annoncées en novembre.
Les œuvres annoncées aujourd’hui offrent un avant-goût d’une édition qui sera faite de découvertes, plus de la moitié des créateur·rice·s invité·e·s étant présenté·e·s pour la première fois au Festival, voire au Canada. Des propositions braves et vivaces défient les carcans du ballet et de l’opéra, se frottent aux canons du cinéma et de la littérature, et célèbrent l’invention de langages inédits, entre futur et ancestralité. Événement phare du printemps, le FTA invite les festivalier·ère·s à des expériences extravagantes et à de puissants face-à-face poétiques avec le présent, à petite et grande échelle. Un appel à la danse, à l’exaltation et à l’intelligence collective.
Glorieuse Lecavalier
Louise Lecavalier est souvent décrite comme un combustible d’une virtuosité incomparable. Mais au-delà des lieux communs, elle est avant tout une enfant fou glorieuse, un être qui danse la tête dans le ventre et dans le cœur. Le FTA et la chorégraphe entretiennent une histoire d’amour durable : en 2008, elle y présentait une de ses premières œuvres, Is You Me. Ont suivi Children + A few minutes of Lock (2010), So Blue (2013), Mille batailles (2016) et Stations (2021). Cette année, elle nous offre la première nord-américaine de danses vagabondes, un solo inspiré par les multiples visages et histoires du vagabond, animé d’un besoin irrépressible de liberté.
danses vagabondes sera la pièce maîtresse de la soirée-bénéfice du FTA, le mardi 3 juin 2025, un événement qui célébrera l’œuvre de cette artiste au talent et à la générosité immenses.
Un opéra pour Hiroshima
Habitué du Festival, Christian Lapointe aime s’aventurer là où on ne l’attend pas. En compagnie de la compositrice australienne Rósa Lind, il revisite Hiroshima mon amour, œuvre culte d’Alain Resnais et Marguerite Duras, à la recherche de l’opéra qu’elle recèle. En hommage à la folle modernité du film et à l’intransigeance du scénario, cet opéra contemporain pour huit instrumentistes et trois chanteur·euse·s brouille les codes et les frontières disciplinaires. Conçu en collaboration avec le Quatuor Bozzini et la compagnie d’art lyrique Chants Libres et intégrant des performances en direct du cinéaste Karl Lemieux, Hiroshima mon amour ose à son tour faire résonner un appel brûlant à la paix.
Vaste mouvement de libération
Vénérée dans son pays, écrit depuis bientôt 20 ans une autre histoire de la danse en décolonisant corps et pratiques. Pour Hatched Ensemble, la chorégraphe et activiste sud-africaine invite 10 danseur·euse·s de ballet, une chanteuse d’opéra et un musicien à revisiter son œuvre culte, le solo autobiographique Hatched (2007). Dans cette pièce d’une beauté radicale, délicatement spectaculaire, Mamela Nyamza joue avec les poncifs de la danse classique. Alors que la rigueur du ballet laisse lentement place à une danse libératrice, les voix, le mouvement et la joie exultent. Puissamment vivifiant.
Les Andes en partage
En 2023, l’Argentin Tiziano Cruz nous avait ébranlé·e·s avec Soliloquio et sa parade; le voilà avec le troisième volet de sa trilogie qui croise histoire familiale et critique des structures du pouvoir néolibéral. Wayqeycuna, « mes frères » en quechua, relate son retour dans sa communauté autochtone du nord de l’Argentine. Il y évoque en mots et en images la vie sur les hauteurs des Andes. Aux joies et aux jeux de l’enfance, aux traditions rassembleuses et festives, se mêlent la pauvreté, l’exclusion, le danger. Après avoir exulté la tristesse et la rage, Tiziano Cruz cherche la paix du cœur et la réconciliation. Sans collectif, point de salut.
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La programmation complète sera dévoilée le 18 mars prochain.