Une reconnaissance territoriale est un pas sur le long chemin de la réconciliation. Nous apprenons, nous conversons et nous encourageons celles et ceux avec qui nous collaborons à poser des gestes réfléchis pour lutter contre l’effacement des Premiers Peuples, de leurs langues et de leurs histoires.
Nous, membres de l’équipe du Festival TransAmériques, reconnaissons que nous sommes sur un territoire autochtone non cédé, qui n’est visé par aucun traité. Montréal, nommé « Tio’tià:ke » en kanien’kéha et « Mooniyang » en anishinaabemowin, est un lieu historique de rassemblement des Premières Nations, parmi lesquelles les Kanien’kehá:kas, les Wendats, les Abénaquis et les Anishinaabeg. Notre ville réunit une population autochtone nombreuse et diversifiée, de même que des peuples venus de partout.
Avant la colonisation, ces terres accueillaient déjà des récits, des représentations et des gestes sacrés. Nous célébrons la vitalité des arts hérités de ces pratiques immémoriales. Les histoires et les perspectives autochtones sont essentielles à la fabrication du présent, et le futur ne peut se passer des connaissances vivantes de l’Île de la Tortue que ces peuples ont préservées. Abénaki, Anishinaabeg, Cri, Innu, Inuit, Kanien’kehá:ka, Oji-Cri, Wendat, Yup’ik, aux côtés des peuples Bundjalung et Ngāpuhi d’Océanie et Inga de Colombie. La présence de ces artistes et gardien·ne·s des savoirs dans cette édition du FTA célèbre une abondance de formes et de pratiques. Nous prenons la responsabilité d’écouter et d’amplifier leurs voix.
Nous exprimons notre gratitude à la nation Kanien’kehá:ka de la Confédération Haudenosaunee, qui veillent sur les terres et les eaux où nous nous trouvons.