Une reconnaissance territoriale est un pas sur le long chemin de la réconciliation. Nous apprenons, nous conversons et nous encourageons celles et ceux avec qui nous collaborons à poser des gestes réfléchis pour lutter contre l’effacement des Premiers Peuples, de leurs langues et de leurs histoires.
Nous, membres de l’équipe du Festival TransAmériques, reconnaissons que nous sommes sur un territoire autochtone qui n’a jamais été cédé par voie de traité. Montréal, nommé « Tio’tià:ke » en kanien’kéha et « Mooniyang » en anishinaabemowin, est un lieu historique de rassemblement des Premières Nations, parmi lesquelles les Kanien’kehá:kas, les Wendats, les Abénaquis et les Anishinaabeg. Notre ville réunit une population autochtone nombreuse et diversifiée, de même que des peuples venus de partout.
Avant la colonisation, ces terres accueillaient déjà des récits, des représentations et des gestes sacrés. Nous célébrons la vitalité des arts hérités de ces pratiques immémoriales. Les histoires et les perspectives autochtones sont essentielles à la fabrication du présent, et le futur ne peut se passer des connaissances vivantes du territoire qu’ont préservées ces peuples. Nous prenons la responsabilité d’écouter et d’amplifier leurs voix.
Nous voulons exprimer toute notre gratitude à la nation Kanien’kehá:ka de la Confédération Haudenosaunee, gardienne des terres et des eaux où nous nous trouvons.
En 2023, le Festival s’ouvre avec le joik, expression vocale du peuple Sámi pour chanter le territoire et habiter le monde. Imazighen, peuples andins, Inuits, Inga, Anishinaabeg, Mapuche, Yup’ik, Oglala Lakota… La présence de ces artistes dans cette édition célèbre une abondance de formes et de pratiques. Nous sommes en marche.