Douleur exquise
Une femme dresse 35 fois le récit d’une rupture. Redit la douleur de la séparation jusqu’à ce que les mots soient inutiles et les récits de plus en plus brefs.
Elle ressasse les mêmes informations : la date du départ, la date des retrouvailles qui n’ont pas eu lieu, la chambre d’hôtel, le téléphone rouge, le prétexte utilisé par l’amant pour échapper au rendez-vous, lui qui est devenu un abonné absent. Elle signe un journal quotidien témoignant d’une guérison progressive et nous convie au périple intérieur qui mène de la déception amoureuse à la catharsis artistique. Avec Douleur exquise de l’artiste visuelle, cinéaste et écrivaine Sophie Calle, une œuvre de rédemption, caustique et indécente, Brigitte Haentjens poursuit sa réflexion scénique sur les blessures infligées au corps et retrouve Anne-Marie Cadieux, sa complice toujours incandescente. Ensemble, elles proposent une nouvelle création unique, vibrante, et s’aventurent plus profondément dans la pénombre des âmes, là où tout est sibyllin.
D’après un texte de Sophie Calle
Mise en scène : Brigitte Haentjens
Avec : Anne-Marie-Cadieux
Et : Paule Baillargeon, Pierre Antoine Lasnier, Gaétan Nadeau, Paul Savoie
Assistance à la mise en scène et régie : Colette Drouin
Scénographie : Anick La Bissonnière
Images : Angelo Barsetti, Simon Laroche
Musique : Alexander MacSween
Lumières : Etienne Boucher
Costumes : Yso
Maquillage et coiffure : Angelo Barsetti
Production : Sibyllines | Théâtre de Quat’Sous
Coproduction : Festival TransAmériques
rédaction: Stéphane Lépine
photo: Angelo Barsetti