Alep. Portrait d’une absence [2020]

Auteur prolixe depuis le début du soulèvement syrien en mars 2011, Al Attar consacre son travail au rôle social et politique du théâtre, et l’oriente vers la révolution syrienne. En 2006, il rejoint en tant que dramaturge la compagnie Studio Théâtre, fondée et dirigée à Damas par Omar Omar Abusaada, en 2001.

Il écrit sa première pièce, Withdrawal (2007), où un couple se réfugie dans un appartement de Damas pour échapper au contrôle de la société. En 2011, après les arrestations massives en Syrie, sa pièce Could You Please Look into the Camera? (2012) traite d’expériences de torture relayées en direct à la caméra.

Ces deux pièces, ainsi que Look at the Streets… This Is What Hope Looks Like (2011), Online (2011), A Chance Encounter (2013) et Youssef Was Here (2013) ont été adaptées et créées à Londres, New York, Séoul, Berlin, Athènes ainsi qu’en Tunisie et ailleurs. Sa pièce While I Was Waiting, créée au kunstenfestivaldesarts de Bruxelles en 2016, a été présentée au Festival d’Avignon, puis partout en Europe.

Depuis les 10 dernières années, Al Attar collabore avec le metteur en scène Omar Abusaada, originaire de Damas. Ensemble, ils créent un théâtre intimement lié aux changements sociaux et politiques, à la frontière de la fiction et du documentaire.

Ils ont créé une trilogie théâtrale consacrée à des vies de femmes réfugiées de la guerre, inspirée des tragédies grecques. Après l’adaptation de Trojan Women (2013), présentée en Jordanie, ils créent Antigone of Shatila (2014) au Liban, puis Iphigenia à Berlin (2017). Cette même année, ils poursuivent leur collaboration pour Alep. Portrait d’une absence, avec la scénographe Bissane Al Charif, née à Damas et établie à Paris, qui engage aussi son art pour la cause syrienne depuis 2011. Ils ont recueilli les témoignages d’habitants d’Alep qui font renaître la ville détruite par les bombardements à travers leurs souvenirs.