Création en Amérique latine : ces espaces qui nous transforment

Elle a également à son actif une longue carrière de conférencière spécialisée dans la gestion d’organismes culturels, ainsi que dans les domaines des arts et des médias. Elle a été invitée à donner des conférences dans le cadre de centaines d’événements à travers le monde.

En 2018, elle devient programmatrice et directrice artistique du riofestiv.al, le tout premier festival artistique brésilien à avoir lieu entièrement en ligne, dans le cadre duquel elle facilite la création de différents formats d’expression artistique, incluant la diffusion en direct de six performances.

En 2020, elle dirige au Brésil le projet Panorama Luto, un hommage aux victimes de la COVID-19 diffusé en direct sur YouTube durant 51 heures. L’événement réunit plus de 300 artistes, militants et participants de tous horizons, d’Alto Xingu à Stockholm, qui lisent des textes portant sur le deuil, l’espoir, la solidarité, l’art et la liberté.

En 2021, elle participe à la direction artistique d’une plateforme internationale baptisée Panorama Raft, qui accueille dix performances inédites créées afin d’être visionnées en ligne durant la pandémie.

Autrice de Historia Social de la Danza en Chile 1940-1990 (2007), Danza independiente en Chile, Reconstrucción de una escena 1990-2000 (2009) et éditrice de Repensar la Dramaturgia, Errancia y Transformación (2010), elle a dirigé le Festival Escena Doméstica entre 2011 et 2014. Actuellement María José Cifuentes est la directrice artistique et générale de NAVE, un centre de création et de résidence à Santiago du Chili.  

Ses œuvres se situent aux intersections de la performance, de la photographie, de l’installation, de l’art vidéo et du documentaire. Elles partent du corps comme matière première vivante pour générer et transmettre des mémoires collectives et débouchent souvent sur des actions qui remettent en question notre usage quotidien de l’espace public. Son travail a été présenté en Amérique Latine, aux États-Unis et en Allemagne. Dernièrement, elle a réalisé l’œuvre documentaire performative Preludio, ficciones del silencio et le long métrage Círculo de Tiza. 

Après des études de dramaturgie (Leipzig, Allemagne) et en management culturel (Londres, Grande-Bretagne), Martine Dennewald amorce sa carrière au LIFT (London International Festival of Theatre), au Kortárs Drámafesztivál à Budapest et au Schauspielhaus de Zurich. Elle assure ensuite la direction artistique du « Young Directors Project » au Festival de Salzbourg, de 2006 à 2011, puis rejoint Niels Ewerbeck comme programmatrice à la maison des arts Künstlerhaus Mousonturm de Francfort qu’elle dirigera en intérim pendant une année avec Marcus Dross et Martina Leitner.

De 2014 à 2020, elle est la directrice artistique du Festival Theaterformen qui a lieu en alternance dans les villes d’Hanovre et de Braunschweig en Allemagne. Fondé en 1989, ce festival international d’arts de la scène offre une programmation extra-européenne prononcée et explore chaque année une thématique contemporaine. Ainsi, Martine Dennewald met l‘accent en 2016 sur la traduction et la médiation interculturelle, avec un focus sur cinq métropoles asiatiques, puis programme en 2017 une édition consacrée exclusivement aux metteures en scène et chorégraphes féminines, et s’interroge en 2018 sur les défis artistiques et structurels d’un monde postcolonial.

À la tête du Theaterformen, Martine Dennewald développe un vaste réseau international avec des points forts en Europe, en Asie de l’Est et du Sud-Est. Aidée par sa maîtrise de huit langues, elle entretient un vif intérêt pour les politiques culturelles internationales.

De 2019 à 2021, Martine Dennewald est vice-présidente du International Theatre Institute Germany, qui assure la gouvernance du Theater der Welt, le plus important festival international de théâtre en Allemagne. Elle partage son intérêt pour les arts visuels en travaillant de manière bénévole comme guide au musée d’art contemporain Kestnergesellschaft à Hanovre.