Depuis, elle se porte à la défense des droits individuels et collectifs des peuples autochtones et elle travaille avec diligence en vue de sensibiliser le public à leur histoire, à leurs difficultés et à leurs réalités. Elle lutte en première ligne pour protéger les terres ancestrales de la nation Kanien’kehá:ka; nombreux sont les aînés autochtones qui lui ont servi de mentor le moment venu de briser le silence au sujet de la brutalité du colonialisme et des génocides commis en son nom.
Katsi’tsakwas Ellen Gabriel estime que la terre, la Terre mère, est le pilier central de l’identité et de la survie des peuples autochtones. Surmonter les impacts de la colonisation et de la dépossession des terres, qui perdurent, demeure un défi qu’elle relève en s’inspirant à la fois du savoir traditionnel autochtone et des normes internationales en matière de droits de la personne.
Elle réagit avec passion quand il est question du droit des peuples autochtones à l’autodétermination, de la crise climatique et des droits en matière d’environnement et elle continue de défendre ces causes au sein de l’organisme Indigenous Climate Action.
Selon elle, la décolonisation devra découler du respect des lois autochtones, de la revitalisation de la langue et de l’éradication du racisme systémique. Elle défend avec ferveur la mise en œuvre de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones avec la pleine et entière participation des peuples autochtones eux-mêmes. À ses yeux, l’éducation contrôlée par les autochtones dans leur langue et suivant leur culture et leurs formes traditionnelles de gouvernance est primordiale pour permettre la guérison et la réconciliation après l’imposition des lois coloniales et l’assimilation.
Katsi’tsakwas Ellen Gabriel vit à Kanehsatà:ke et travaille actuellement comme documentariste indépendante.