24 spectacles de danse et de théâtre

Montréal, le 21 mars 2023 — La 17e édition du Festival TransAmériques propose une aventure d’imagination collective où l’émotion s’invite comme une précieuse source de connaissance du monde. Du 24 mai au 8 juin 2023, le Festival présentera 24 spectacles d’artistes venus de 21 pays, dont 5 coproductions, 4 premières mondiales et 9 premières nord-américaines. Traversée par l’espoir et les quêtes d’émancipation, les rires et les chants, le désir et la beauté, l’édition 2023 fait résonner des récits inoubliables, relie les territoires et offre une abondance d’expériences pour embrasser la complexité du réel.

« Qu’arrive-t-il si nous tendons l’oreille au-delà des mots ? Que nous racontent les corps ? Quelles mémoires nous révèlent-ils ? Quelles sont les histoires qui manquent à l’appel ? Les artistes de cette 17e édition du FTA racontent – fabuleusement et furieusement. Retrouvons avec elleux nos lignées de cœur ! Composons ensemble les archives révolutionnaires du futur ! »

— Martine Dennewald et Jessie Mill, codirectrices artistiques

 



 

En ouverture de Festival, la chorégraphe sámie Elle Sofe Sara guide les festivalier·ère·s de l’esplanade Tranquille jusqu’au théâtre avec Vástádus eana – La réponse est le territoire, concert chorégraphique exceptionnel où les récits polyphoniques de résistance déclarent leur amour pour le territoire. En compagnie de danseur·euse·s et de musicien·ne·s andin·e·s locaux, l’Argentin Tiziano Cruz mène un défilé festif de la place Émilie-Gamelin au National, où il livre Soliloquio, manifeste pour la reconnaissance des différences.

Au crépuscule, un incontournable rendez-vous est accessible gratuitement sur l’esplanade Tranquille. L’œuvre monumentale Creation Destruction, signée par la chorégraphe Dana Gingras, répond à la débâcle écologique en rassemblant 12 musicien·ne·s autour des membres du mythique groupe Godspeed You! Black Emperor et 11 flamboyants danseur·euse·s devant l’installation étincelante du collectif londonien United Visual Artists.

Les grandes scènes accueillent des interprètes remarquables, d’âges et d’histoires de corps variés, rassemblé·e·s par des chorégraphes incontournables. De Belfast, Oona Doherty, étoile montante du paysage chorégraphique international, présente Navy Blue sur le 2e concerto pour piano de Rachmaninov et sur les sons électros de Jamie xx. Dans In My Body, Yvon Soglo alias Crazy Smooth, chorégraphe et b-boy canadien, rassemble trois générations de la street dance animées par la force de la communauté. L’immense chorégraphe brésilienne Lia Rodrigues signe Encantado, un envoûtant déferlement d’images et de poésie porté par des esprits enchanteurs.

Témoin des audaces de la scène contemporaine, le FTA propose des théâtres d’invention formelle et des rendez-vous sensoriels saisissants. Avec L’étang de l’écrivain et poète Robert Walser, Gisèle Vienne livre une leçon de jeu portée par la virtuosité d’Adèle Haenel et d’Henrietta Wallberg. Inspiré par La maladie de la mort de Marguerite Duras, White Out de la compagnie québécoise L’eau du bain plonge le public dans un épais brouillard provoquant une expérience choc. Ces artistes donnent le pouvoir aux enfants et à leurs rêves dans un second opus, La chambre des enfants, aventure familiale d’un grand raffinement. La metteuse en scène Angela Konrad tient entre ses mains le viscéral Tableau final de l’amour de Larry Tremblay, cette fiction inspirée de la vie amoureuse du peintre anglais Francis Bacon. Malicho Vaca Valenzuela, artiste chilien aux origines mapuches, joue la plus tendre et émouvante des œuvres conçues en temps pandémique, Reminiscencia, à voir en salle ou en ligne. Désormais experte artistique des questions de prolongement de la vie, la compagnie Posthumains reprend le délicat et ingénieux i/O, signé par Dominique Leclerc.

Les compagnies présentes cette année invitent à des expériences jubilatoires. La compagnie australienne Back to Back Theatre, qui avait enthousiasmé le public avec Ganesh Versus the Third Reich au FTA 2013, revient avec The Shadow Whose Prey the Hunter Becomes, une pièce aussi philosophique qu’hilarante. Catherine Bourgeois et la compagnie Joe Jack et John piquent la bien-pensance en renouvelant un classique : Cispersonnages en quête d’auteurice. Avec The Making of Pinocchio, les artistes de Glasgow, Rosana Cade et Ivor MacAskill, s’emparent de la quête identitaire de la marionnette de bois pour en faire la métaphore prodigieuse de la transition de MacAskill. Cliff Cardinal, charismatique acteur Oglala Lakota originaire de Pine Ridge, ruse avec Shakespeare pour livrer William Shakespeare’s As You Like It: A Radical Retelling by Cliff Cardinal, un déconcertant plaidoyer pour l’amitié.

Les arts vivants ont le pouvoir de briser le temps linéaire pour relier présent, temps anciens et futurs. Suivant le fil de la matrilinéarité, Radouan Mriziga, chorégraphe originaire de Marrakech, réactive l’héritage de sa culture amazighe dans la ravissante et généreuse Libya, dansée par une troupe exceptionnelle. L’artiste flamande Sarah Vanhee reconnecte avec ses grands-mères dans Mémé, un spectacle de mémoire et de guérison habitée par des présences inouïes. La chorégraphe nora chipaumire, originaire du Zimbabwe, réunit vingt artistes, musicien·ne·s, chanteur·euse·s et danseur·euse·s, dans une œuvre d’art totale de cinq heures évoquant la mémoire d’un soulèvement anticolonial — Nehanda, vibrant « opéra ». Artiste multidisciplinaire couronnée du prestigieux prix Sobey pour les arts, Laakkuluk Williamson Bathory prend les rênes de la pièce écrite avec son complice Vinnie Karetak, acteur emblématique du Nunavut, intitulée Qaumma, du nom de la lumière des lampes à l’huile alimentées par les femmes inuites, qui protègent famille et culture.

Des artistes aux écritures audacieuses brouillent les frontières de la danse et du théâtre. Pièce désormais mythique de la scène indépendante new-yorkaise, Bronx Gothic de la chorégraphe Okwui Okpokwasili enchevêtre violence et désir dans la vie d’une jeune fille noire. La chorégraphe et performeuse Dana Michel transporte sa gestuelle unique dans un espace atypique où se déroule son nouveau solo, MIKE, une réflexion sur l’élasticité des milieux de travail. Figure influente de la scène expérimentale, Ellen Furey signe Lay Hold to the Softest Throat, une pièce musicale et performative imprégnée des enseignements de Grotowski et de sorcellerie. Dans The Beach and Other Stories, la danseuse et chorégraphe Maria Kefirova se transforme en conteuse au milieu d’une mer de photographies.

Pour rejoindre le public partout où il se trouve, deux spectacles sont également offerts dans une version en ligne : Reminiscencia et The Making of Pinocchio.

 

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