© Josée Lambert

Merz-opéra + Oulipo show

Denis Marleau

Bijoux scintillants à dada sur le dos de la folie et du rire, Merz-Opéra et Oulipo Show travaillent l’absurde au corps. Les voir l’un après l’autre, c’est sauter à pieds joints dans l’impeccable programme double du délire verbal et de la poésie sonore.

Détails

Collage des matériaux linéraires de Kurt Schwitters, Merz-Opéra tord le non-sens jusqu’à en faire sourdre une étrange logique. Des fragments de récits, de dialogues et de poèmes s’entrechoquent. Les personnages flirtent avec le grotesque, le séduisent et finissent par l’épouser. Merz-Opéra est l’album de famille de cet heureux mariage. Oulipo Show, des Exercices de style de Raymond Queneau à l’Oulipo. L’insolite et l’insoluble d’une histoire 99 fois différente, toujours pareille. Un jeune homme monte dans un autobus, engueule un vieux monsieur, va s’asseoir. Deux heures plus tard, à la gare Saint-Lazare, il se fait dire par un copain qu’il lui manque un bouton. Voilà l’intrigue. L’intrigant est dans la manière. La rigueur est dans le délire. Et dans la mâitrise des comédiens, à l’aise comme des poissons dans les eaux claires d’un ieu organise.

Crédits

Théâtre Ubu Merz-Opéra: Texte Kurt Schwitters Mise en scène Denis Marleau Oulipo Show: Texte Ouvroir de Litérature Potentielle; Italo Calvino, Harré Mathews, Raymond QueneauMise en scène Denis Marleau