Cinq spectacles du FTA dévoilés !
Montréal, mardi 31 janvier 2023 — Les codirectrices artistiques du Festival TransAmériques, Martine Dennewald et Jessie Mill, annoncent aujourd’hui cinq grands spectacles de danse et de théâtre parmi les 24 œuvres de la 17e édition du FTA, qui se déroulera à Montréal du 24 mai au 8 juin 2023, en salles et dans l’espace public.
Première convocation officielle à la grande fête printanière, cet aperçu du prochain FTA réunit des spectacles chaleureusement accueillis à l’étranger et ailleurs au pays. Ces cinq projets déterminants dans le parcours de leurs créatrices et créateurs proposent une multiplicité d’expériences aux festivalières et festivaliers. Dès la fin mai, des artistes des Amériques, d’Afrique, d’Europe et d’Océanie se joindront à celles et ceux d’ici, dont plusieurs pour la première fois. Traversée par leurs quêtes et leurs visions insoupçonnées, l’édition 2023 promet de faire résonner des voix et des récits rares et d’offrir une abondance de formes et d’esthétiques à même de secouer nos horizons — voire nos vies.
Un grand manifeste venu d’Irlande du Nord
Pour la première fois à Montréal, Oona Doherty, chorégraphe de Belfast et étoile montante de la danse internationale, présente Navy Blue. Sur la grande scène du Théâtre Maisonneuve, une flamboyante distribution multigénérationnelle formée de douze interprètes en bleu de travail, danse sur le 2e concerto pour piano de Rachmaninov, puis sur une partition électronique composée par Jamie xx. Un ballet contemporain époustouflant, porté par une confiance bouleversante dans les pouvoirs de l’art ainsi que par les urgences du présent.
L’esthétique troublante de Gisèle Vienne
Bien connue des Montréalais·e·s, Gisèle Vienne bouscule les conventions du théâtre à chacune de ses œuvres. The Ventriloquists Convention, présenté au FTA en 2016, agite encore les mémoires. Avec L’étang, de l’écrivain et poète Robert Walser (1878-1956), elle propose une véritable leçon de jeu incarnée par les virtuoses Adèle Haenel et Henrietta Wallberg. Dans un espace sculpté par la lumière et le son, la pièce raconte le tourment d’un jeune garçon qui simule un suicide pour mesurer l’intensité des émotions qu’il provoque. La metteuse en scène donne vie à un univers intime, habité par le désir, le trouble et les présences hallucinées.
La street dance prend d’assaut le Monument-National
Yvon Soglo alias Crazy Smooth, chorégraphe et b-boy canadien reconnu d’un océan à l’autre, rassemble sur un même plateau trois générations de la street dance, animées par la solidarité et la force du collectif, absolue nécessité pour propulser l’individu. Ensemble, les neuf formidables interprètes de In My Body interrogent leurs limites, dans un monde qui chérit les prouesses et la virtuosité à tout prix. Une célébration contagieuse de la résilience et de la diversité des corps. Sans réserve, à tous âges.
Vertigineux théâtre sensoriel
Pour cette première visite au FTA, la compagnie québécoise L’eau du bain partage les deux volets d’une grande aventure artistique. Théâtre sensoriel et poétique, White Out plonge le public dans un épais brouillard provoquant une expérience choc. Inspiré par La maladie de la mort de Marguerite Duras, le récit met en scène une femme, animée par ses peines et ses joies, dans une chambre au bord de la mer. L’écriture scénique du collectif, formé d’Anne-Marie Ouellet, de Nancy Bussières et de Thomas Sinou, agit comme un dispositif de dévoilement d’une grande beauté.
Le théâtre jeune public s’invite au FTA
Dans le décor aux mille lumières de White Out, L’eau du bain a créé une deuxième œuvre, destinée au jeune public et à leurs adultes. La chambre des enfants donne l’occasion au FTA de présenter pour la première fois une aventure familiale d’un grand raffinement formel. Une troupe unique, entre l’enfance et l’adolescence, forme la distribution du spectacle — audace rarement vue à Montréal. Écrit en complicité avec ces jeunes interprètes, le spectacle met en jeu leurs rêves dans une partition qui leur colle à la peau. Pour les grand·e·s aventurier·ère·s, La chambre des enfants et White Out forment un brillant diptyque, d’une rare intensité.
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