L’art ne connaît pas de répit, le FTA non plus !

Montréal, le 24 mars 2021 — Le Festival TransAmériques est depuis toujours une grande œuvre collective, et c’est encore plus vrai cette année ! Malgré tout ce que nous traversons, nous avons rêvé avec une urgence renouvelée un Festival où nous pourrons être à nouveau réunis, pour célébrer ensemble la joie de l’expérience en salle. Le FTA se déploiera, nous l’espérons vivement, dans les théâtres et dans l’espace public. Il offrira aussi pour la première fois une programmation virtuelle. À deux mois de l’événement, c’est avec émotion et fébrilité que le directeur artistique Martin Faucher dévoile sept spectacles, dont six premières mondiales, qui seront de la 15e édition du FTA du 26 mai au 12 juin 2021.

« Depuis un an, les artistes ont été au travail. Même invisibles, même dans l’ombre, ils n’ont cessé de créer. Car le rêve ne connait pas de répit et l’imaginaire ne se soumet à aucun couvre-feu. »
Martin Faucher

 

Nous sommes ravis de pouvoir présenter les plus récentes pièces de deux créatrices québécoises exceptionnelles, Louise Lecavalier et Marie Brassard. Après les fulgurants duos So Blue et Mille batailles offerts sur les scènes du monde, la chorégraphe et danseuse Louise Lecavalier revient avec Stations, un solo intime et fougueux où elle poursuit une vertigineuse odyssée en quête de sa propre vérité, présenté par La Presse. La singulière femme de théâtre Marie Brassard entretient une fascination sans limites pour le Japon, territoire qu’elle fréquente depuis plusieurs décennies. Elle s’en inspire dans Violence — son projet le plus ambitieux à ce jour — pour plonger en mots, en musique et en images dans le mystère liant la création à la destruction.

Pour faire suite à Post coïtum, qui devait être présentée au FTA 2020 mais qui a été interrompue, Mélanie Demers revient à la charge avec une toute nouvelle création. En réaction à la rugosité du monde, à sa callosité et à ses aspérités, La Goddam Voie Lactée propose une messe païenne. Inspirée par les deuils incessants que l’époque provoque, l’artiste se lance avec cinq interprètes féminines dans une réflexion sur l’inachèvement.

Le créateur multidisciplinaire 2Fik s’attèle à incarner 100 personnages qui tous et toutes brûlent d’un désir ardent. Dans La romance est pas morte, 2Fik ! ces avatars se retrouvent sur un site de rencontre imaginé par l’artiste performeur. L’application devient ainsi un espace virtuel où le public est invité à interagir avec ces personnages, à discuter avec eux, et qui sait, à les séduire. Durant le Festival, on pourra même les rencontrer en chair et en os à l’occasion d’une performance s’étalant sur plusieurs jours, et ce, sept heures par jour.

BOW’T TRAIL est le nom du vaste projet mené sur plusieurs années et dans différents pays par l’artiste montréalaise d’origine haïtienne Rhodnie Désir (Grand Prix de la danse de Montréal 2020). BOW’T-Tio’tia:ke (Montréal en langue kanien’kehá:ka) est une nouvelle et essentielle étape du projet. Cette œuvre en trois parties, présentée dans des lieux extérieurs chargés de mémoire, se penche sur le passé esclavagiste de notre métropole. Entourée de musiciens, la chorégraphe explore l’héritage des peuples afrodescendants des Amériques et livre un hymne percutant à la résistance.

Deux créations s’installeront dans le jardin du Musée d’art contemporain de Montréal. Them Voices, de la chorégraphe d’origine ojie-crie et mennonite Lara Kramer, explore la relation entre son corps et la mémoire. Dans cet espace urbain restreint, elle fait naître un monde où les histoires se rencontrent pour questionner l’incidence de nos actions passées et présentes sur les générations futures.

En sol montréalais, le territoire n’est plus ce qu’il était, mais il vit toujours sous nos pieds et autour de nous. Déracinés trop vite, les arbres, comme les aînés, disparaissent sans transmettre leurs connaissances. Meshtitau (il a tout détruit sur son passage en langue innue), de l’artiste multidisciplinaire pekuakamilnu Soleil Launière, est une ode aux racines et à la guérison. En suivant la trajectoire du coucher du soleil, cette performance nous invite à réparer les liens brisés avec le territoire et les ancêtres.

Ces 7 coproductions du FTA comptent parmi les 23 spectacles à l’affiche de cette 15e édition qui se tiendra du 26 mai au 12 juin prochains.

Rendez-vous le 27 avril pour le dévoilement de l’ensemble de la programmation.

 

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