1999

FESTIVAL DE THÉÂTRE DES AMÉRIQUES — 8E ÉDITION

En français comme en anglais, it’s easy to criticize

JACOB WREN (QUÉBEC| ONTARIO)

En français comme en anglais, it’s easy to criticize

Quand il n’y a plus d’idées pour lesquelles on serait prêt à mourir, reste le théâtre, la musique, les livres, son corps, celui de l’autre… et la critique.

House/Lights

ELIZABETH LECOMPTE (NEW YORK)

House/Lights

Passé maître dans l’art du collage et du montage multidisciplinaire, le Wooster Group transfuse le livret d’opéra de Gertrude Stein, Doctor Faustus Lights the Lights, dans un film soft core des années 1960, Olga’s House of Shame de Joseph Mawra. La fusion est atomique, cubiste dirait Gertrude Stein.

Human Colision / Atomic Reaction

STACEY CHRISTODOULOU (QUÉBEC)

Human Colision / Atomic Reaction

Et si les mouvements des particules atomiques reproduisaient la logique même des comportements humains.

Insomnia

DANIEL BROOKS ET GUILLERMO VERDECCHIA (CANADA)

Insomnia

Deux couples, de la génération des baby boomers, sont poussés dans leurs derniers retranchements, leurs dernières illusions. Ils disent tout haut, de manière drue et laconique, ce qu’on n’ose pas. L’écriture emprunte les corridors d’une conscience chaotique, celle d’un auteur en panne d’écriture et de sommeil, d’un homme submergé par le doute systématique et la rage de l’impuissance.

Iwouskea et Tawiskaron

ONDINNOK (QUÉBEC)

Iwouskea et Tawiskaron

Posée là dans le théâtre, comme la matrice archaïque de la culture amérindienne et nomade, une tente dans laquelle le public est invité à pénétrer dans un autre monde. Pour assister au déroulement d’un acte théâtral qui emprunte aux cérémonies du wampum ses rites de purification et de réparation du sang.

La ferme du Garet

THÉÂTRE DU MARAUDEUR (FRANCE)

La ferme du Garet

Une invitation au voyage sur le dos d’un cerf-volant ou dans le ventre d’un accordéon. On entre dans les photos et les textes de Depardon, la Ferme du Garet, dédiée à ses deux fils, et on se laisse prendre au jeu subtil des apparences et des correspondances. Marc Feld nous restitue l’écorcesensible du souvenir, ses musiques, ses odeurs, ses goûts, toutes sensations qui mènent à l’émotion.

La raccourcie

JEAN-ROCK GAUDREAULT ET MARIE-LOUISE LEBLANC (QUÉBEC)

La raccourcie

Dans une forêt du bout du monde, un fils, en pleine dérive, relance un père qui, sept ans plus tôt, a tout abandonné.

Le mahâbhârata

ANTOINE LAPRISE (QUÉBEC)

Le mahâbhârata

Après Candide de Voltaire, Antoine Laprise et son théâtre de marionnettes s’attaque à l’un des plus anciens poèmes de l’humanité. Cette épopée à la base de la pensée indienne tient dans un livre, quinze fois plus gros que la Bible.

Le soldat de bois

JEAN-CLAUDE CÔTÉ (MONTRÉAL)
OLIVIER CHOINIÈRE (MONTRÉAL)

Le soldat de bois

Quatre jeunes, dans le passage de l’adolescence à l’âge adulte, doivent retrouver l’histoire des grands commencements, leur «Il était une fois».

Les 4 ronds sont allumés

NATHALIE DEROME (MONTRÉAL)

Les 4 ronds sont allumés

Le spectacle résiste à toutes les étiquettes. Nathalie Derome, c’est un théâtre en soi, qui sait allumer les spectateurs un à un, chaque fois d’une manière autre.

Les bacchantes

PAULA DE VASCONCELOS (MONTRÉAL)

Les bacchantes

Un spectacle qui danse le théâtre ou l’inverse. Qui s’amuse, en tout cas, avec l’idée d’une cosmogonie féminine qui accouche de cinq bacchantes autodidactes, à la fois nymphes et amazones, farouchement indépendantes et subjuguantes

lets op Bach

ALAIN PLATEL (BRUXELLES)

lets op Bach

«Ce petit truc sur Bach», avec sa horde d’anges déchus qui squattent leur vie sur sa musique et ses airs célèbres, est du diamant brut. Entouré d’une bande d’artistes, de musiciens et de chanteurs, complices et hors normes, Alain Platel maîtrise souverainement l’art de la fugue et du coup de poing.

Maquina Hamlet

EL PERIFÉRICO DE OBJETOS (ARGENTINA)

Maquina Hamlet

Une oeuvre béton, écrite au jet de pierre, à l’encre rouge. Heiner Müller scrute à l’infra-rouge la mémoire de son siècle, le foie, les reins, le cerveau malade d’un Hamlet contemporain. Máquina Hamlet, c’est un état d’être dans l’Allemagne de l’Est, avant l’écroulement du mur, un état d’homme dans le monde après Staline, Lénine et Mao.

Noces de sang

OMAR PORRAS-SPECK (SWITZERLAND)

Noces de sang

L’amour et la liberté absolue de l’amour : la grande affaire de Federico García Lorca. L’histoire s’inspire d’un fait divers dans l’Espagne catholique et machiste des années 1930, trempe dans le sang de la vendetta et l’aigreur de la violence tribale.

Pitié pour les vieilles chiennes sales

MARIE-ÈVE GAGNON (QUÉBEC)

Pitié pour les vieilles chiennes sales

A l’ère du zapping, du virtuel à toutes les sauces, le théâtre de Marie-Eve Gagnon éclabousse de partout, donne volontiers dans le guignol.

Pour un oui ou pour un non

COMPAGNIE JACQUES LASSALLE, POUR MÉMOIRE (FRANCE)

Pour un oui ou pour un non

«C’est bien ça!» Cette petite phrase, lâchée comme ça, déclenche un face à face qui démaille une vieille amitié entre deux hommes. La fugue sarrautienne, mine de rien, met en jeu l’angoisse et la radicale solitude de l’un devant le « non » sans retour de l’autre. « Comme une drôlerie de survie », dirait Jacques Lassalle.

Rêves

WAJDI MOUAWAD (MONTRÉAL)

Rêves

L’impulsion de départ : un rêve en attente de quelque chose à être, qui impose un cadre, puis une situation : une chambre d’hôtel, quelconque, où un homme assis est en train d’écrire. Comme s’il marchait dans les mots, se développe la trame d’une méditation active : sur la parole libérée de la contrainte de raconter une histoire, sur la grandeur du rêve qui se mesure à la capacité de donner sa vie à qui on aime, sur la place de l’artiste dans la société, le choix ou l’obligation d’écrire.

The Trial of Kicking Bear

MATO SKA PRODUCTIONS (CANADA)

The Trial of Kicking Bear

Une histoire vraie, occultée par l’histoire. Celle du pillage d’une montagne sacrée, du rapt d’un territoire, celle de la défaite d’un peuple pacifiste.

The Urban Dream Capsule

NEIL THOMAS (AUSTRALIA)

The Urban Dream Capsule

Un théâtre de rue, à l’abri des courants d’air, en plein centre-ville, quinze jours d’affilée durant le festival. Quatre hommes, au crâne rasé, installent leur quartier général dans les vitrines de la Baie. Construit sur mesure, leur habitat regorge de tous ces détails qui font qu’ils ont vraiment l’air d’être bien chez eux : il faut leur voir la garde-robe et la collection de toutous