Au cœur de la rose (Généalogie d’une tristesse)
L’histoire se déroule sur une île du golfe, où vivent, loin du bruit, le Père, la Mère et la Fille. Un jour de tempête, le fleuve recrache une goélette de laquelle débarquent un capitaine et un marin, qui représentent pour la Fille la possibilité d’échapper à son destin insulaire et le rêve de nouveaux horizons. Mais tout s’oppose à son désir impétueux, les forces de l’inertie, la tristesse héritée et l’immuabilité du Père, gardien du phare et de la tradition.
Jérémie Niel s’empare d’une pièce aux élans mythiques, mû par sa fascination pour ce qui dans les êtres gronde. Grâce à la puissante théâtralité d’un plateau dépouillé, mais habité de saisissants paysages vidéo et sonores, ainsi qu’à la virtuosité de six interprètes, la langue singulière du cinéaste Pierre Perrault se déploie, tout comme la nature prégnante de sa fable.
Sur les artistes
Jérémie Niel (Montréal) Pétrus
Captivé par la beauté cruelle de la finitude humaine, Niel embrasse le vertige de l’existence et ses vérités fuyantes et en extrait une signature esthétique unique.
Pierre Perrault (Montréal)
Essayiste, poète et dramaturge, Pierre Perrault (1927-1999) est aussi et d’abord connu comme un précurseur et un maître du cinéma direct.
Échos des médias
« Jérémie Niel a un talent indéniable pour créer des atmosphères qui englobent rapidement son public. […] Il nous a habitués à un réel éclatement des cadres, n’ayant pas peur d’embrasser à bras-le-corps d’ambitieux projets. »
Jérémy Laniel, Voir, 12-10-2016, à propos de La campagne
« Si le spectacle de près de deux heures transpire l’intelligence, c’est que Jérémie Niel y démontre sa profonde compréhension du texte tout en y déployant sa singulière et féconde esthétique. »
Christian Saint-Pierre, Le Devoir, 28-11-2022, à propos de Qui a tué mon père
« Une expérience intime, feutrée et onirique, baignée d’une ambiance surréaliste. »
Pierre-Alexandre Buisson, La Bible Urbaine, 06-12-2022, à propos de Qui a tué mon père