À l’automne 2020, en solidarité avec un milieu précarisé par la pandémie, le Festival TransAmériques mettait sur pied Les Respirations du FTA, un nouveau programme de soutien qui offrait à une quarantaine de créatrices et créateurs du temps et de l’espace pour se remettre au travail. En 2021, le FTA réaffirme son désir d’accompagner la création et d’encourager l’expérimentation et consolide les Respirations en tant que laboratoire de recherche et de développement des pratiques artistiques.
Les Respirations misent sur les processus de création. Elles offrent un espace pour la recherche et le développement des pratiques ; un temps à soi que la dramaturge associée du FTA, Emmanuelle Jetté, a documenté discrètement. Elle vous en partage ici quelques traces au fil d’une série de courts textes, témoignage bienveillant sur ces projets encore méconnus du public.
Lucy M. May, Amanda Acorn et Catherine Lavoie-Marcus interrogent notre façon d’habiter le corps – individuel et social – et nos manières d’en prendre soin.
Anne-Marie Guilmaine, Marilou Craft et Sophie Gee ont chacune à leur façon emprunté la voie de l’écriture afin de plonger autrement dans leur propre pratique théâtrale.
Il est actuellement impensable d’envisager se retrouver sur un même plancher de danse. Les projets de Parker Mah et d’Elle Barbara osent pourtant défier le réel.
Les démarches des danseurs et chorégraphes 7Starr, Naishi Wang et Benjamin Kamino prônent l’échange, derrière et devant la scène. Hommage au dialogue.
Les créations de Sovann Rochon-Prom Tep, Ellen Furey, Malik Nashad Sharpe et projets hybris témoignent d’une urgence de dissoudre les frontières du convenu.
Des souvenirs tissés de réel et de fiction évoquent un Vietnam lointain, parfois rêvé. Bleu Néon raconte la quête identitaire de Kim-Sanh Châu.
Gabriel Robichaud et Bianca Richard s’intéressent à la stigmatisation des accents et à la discrimination linguistique qu’il et elle vivent au quotidien en tant qu’Acadien·ne·s.
The Cloud, de Alexis O’Hara et Atom Cianfarani, lève le voile sur l’implication réelle de chaque transaction digitale et déconstruit le mythe du nuage, cet espace invisible.
MANUAL, de Christopher Willes et Adam Kinner, bouleverse notre expérience des bibliothèques en insistant sur le caractère sensoriel de la lecture.
Avec Wahsipekuk/Kashipekut, Ivanie Aubin-Malo et Natasha Kanapé-Fontaine cherchent à transmettre aux prochaines générations les savoirs ancestraux de leurs communautés et d’ailleurs.