23 spectacles de danse et de théâtre

Montréal, le mardi 22 mars 2022 — Portée par l’énergie du printemps, la 16e édition du Festival TransAmériques renoue avec les scènes du monde tout en mettant à l’honneur la création locale et nationale. Du 25 mai au 9 juin, le Festival présentera 23 spectacles d’artistes venus de 18 pays, dont 12 coproductions, 7 premières mondiales et 9 premières nord-américaines. Pour leur première année à la direction artistique du FTA, Martine Dennewald et Jessie Mill offrent aux festivalières et festivaliers une programmation marquée par des invitations inédites, affichant une curiosité profonde pour les imaginaires insolites.

 



 

 

« Nous avons envie de susciter des rencontres, de nous projeter, d’être soulevées. Nos corps ont besoin de bouger, de rire, de danser, de voyager et de retrouver le nord. Le Festival est un formidable carrefour. Il a cette capacité de recréer de la communauté, de lui donner sens. Ici, à Montréal/Tiohtià:ke, nous accueillerons des artistes pour qui le voyage rend la création possible. Leur mobilité, essentielle à nos visions futures, est un gage de notre richesse collective. »

— Martine Dennewald et Jessie Mill

 

Flamboyant spectacle d’ouverture venu du Nigéria, Re:Incarnation du chorégraphe Qudus Onikeku célèbre la vitalité artistique de Lagos à travers une épopée mythique et spirituelle. Le Festival accueille ainsi des figures phares de la danse et du théâtre en Afrique. L’homme rare de la chorégraphe ivoirienne Nadia Beugré met à l’épreuve notre regard occidental sur la masculinité. Sublime adresse poétique et politique du penseur sénégalais Felwine Sarr, Traces – Discours aux Nations Africaines est interprété par l’acteur burkinabè Étienne Minoungou. Ses compatriotes Odile Sankara et Aristide Tarnagda signent quant à eux une lecture théâtrale du dernier lauréat du prix Goncourt, La plus secrète mémoire des hommes de Mohamed Mbougar Sarr.

 

Émerveillé par Titans en 2018, le public du FTA retrouvera avec joie le Grec Euripides Laskaridis dans sa fantasmagorie théâtrale Elenit. Brillant théâtre documentaire illuminé par l’humour, Laboratoire poison d’Adeline Rosenstein s’adresse à l’intelligence des spectatrices et spectateurs, tout comme The History of Korean Western Theatre de Jaha Koo qui marque aussi le retour d’un créateur célébré pour son approche unique des réalités historiques qui structurent notre présent (Cuckoo, FTA 2019). 

 

Le FTA accueille ces artistes qui font bouger les lignes de leurs disciplines, dont certain·e·s présenté·e·s pour la première fois au Festival. Ellen Furey et Malik Nashad Sharpe imaginent la pièce fantaisiste High Bed Lower Castle entre Montréal et Londres, alors qu’Andrew Tay et Stephen Thompson orchestrent le fashion show détourné Make Banana Cry depuis Toronto et Nice. Le torontois Naishi Wang, fascinant danseur, offre un bijou de duo intitulé Face to Face. Le Théâtre de la Sentinelle, militant et frondeur, s’engage à faire briller une formidable distribution d’artistes racisé·e·s avec M’appelle Mohamed Ali, transportant à Montréal la dramaturgie du Congolais Dieudonné Niangouna.

 

La nouvelle création de Catherine Gaudet, orfèvre du mouvement, s’intitule Les jolies choses alors que le duo de choc formé du dramaturge Étienne Lepage et de la metteuse en scène Alix Dufresne prépare Malaise dans la civilisation – deux pièces présentées en premières. Mis en lecture lors de l’édition du FTA 2021, Le virus et la proie de Pierre Lefebvre trouve sa forme théâtrale sous la direction de Benoît Vermeulen. L’œuvre de transmission, Them Voices (FTA, 2021) de la performeuse Lara Kramer revient dans un espace nouveau, tout comme le fruit de la rencontre entre Mélanie Demers et Angélique Willkie, Confession publique, créé l’hiver dernier.

 

Aquarium monumental posé durant cinq jours sur l’esplanade Tranquille du Quartier des spectacles, Holoscenes de l’États-unien Lars Jan est une performance gratuite qui évoque l’adaptation de l’humain aux conséquences effarantes des changements climatiques. Pièces venues du Brésil, Altamira 2042 de Gabriela Carneiro da Cunha fait entendre l’écosystème mis à mal par un barrage de l’Amazonie alors que Lavagem, de la chorégraphe Alice Ripoll, met en jeu nettoyage, blanchiment et leurs connotations sociales. Le Festival propose de plus une Journée de l’eau pour convoquer les savoirs qui sillonnent sa programmation.

 

Cette édition invite les festivalier·ère·s à circuler à travers des temporalités et dans des lieux différents. L’installation-performance Adventures can be found anywhere, même dans la répétition du collectif PME-ART est présentée gratuitement à la Galerie Leonard & Bina Ellen pendant huit jours. Spectacle accompagné d’ateliers dansants, Save the last dance for me de l’Italien Alessandro Sciarroni se déplace dans trois quartiers de la ville. Production entièrement gaspésienne, La conquête du béluga de l’artiste multidisciplinaire Maryse Goudreau et du Théâtre À tour de rôle s’installe face au fleuve, matin ou soir, sur la plage de l’Horloge. Enfin, venu·e·s d’Iqaluit, Laakkuluk Williamson Bathory et Vinnie Karetak présentent leur travail lors du laboratoire-performance Qaumma à la Galerie VOX.

 

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